LE COVID-19 FAIT BAISSER LES PRIX !

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 LE COVID-19 FAIT BAISSER LES PRIX !

-0,1% : c’est l’inflation en Allemagne en juillet 2020 ! Un chiffre inquiétant, plus bas que celui, déjà très bas qu’on attendait (0,1%) et bien plus bas que la série des hausses antérieures (entre 0,5 et 1,5%). -0,3% : c’est l’inflation en Italie, pays en récession grave. -0,6% : c’est l’Espagne. Les prix baissent, avec cette pandémie.

 

Mais… on pourrait dire qu’à 0,6% sur un an en juin, les États-Unis résistent au virus déflationniste. Les prix y montent, rien à voir avec les inflations d’avril (0,3%) et de mai (0,1%). Faux : cette hausse récente vient des médicaments et des services de soins, ce qui s’explique ! Pire, les prix qui ont subitement monté de 0,6% dans les villes américaines seules, suivent trois mois de baisse, pour ces mêmes raisons de santé et de remontée du pétrole.

 

Mais… on pourrait dire que la France, avec 0,8% d’inflation en juillet, fait aussi bande à part, elle qui avait avant entre 0,1 et 0,2% d’inflation. Pas vrai : cette remontée est due au fait que les soldes n’ont pas (encore) eu lieu en juillet, ayant été décalées en août… Attendons.

 

Mais… ce n’est pas ce qu’on nous a dit ! Le confinement a fait monter les prix ! Oui, pour les produits alimentaires frais, dans un contexte où les ménages français, encore plus inquiets que confinés, ont épargné comme jamais sur le reste. Ils placent dans leur compte bancaire et bourrent leurs Livrets A. Les entreprises coupent dans les dépenses moins indispensables, dans les embauches et les investissements prévus, le temps que l’avenir se dégage. Et ce n’est pas pour tout de suite, avec la résurgence de cas de COVID-19 en cours : plus de 2 500 début août, contre 500 en juin et 1 000 en juillet. Et que dire de l’Espagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, des États-Unis, plus des signes de propagation du virus en Amérique Latine, en Asie et maintenant en Afrique ? La pandémie s’étend dans de nouveaux territoires et resurgit dans ses « anciens », comme ici.

 

Mais… ce n’est pas ce qu’on nous dit, avec l’inflation qui viendra avec ces chaînes de production que l’on veut tant raccourcir. On ne produira plus en Chine, ou même au Vietnam, mais en Europe de l’Est ou au Maroc. Ce sera plus près, plus sûr et plus cher ! Et on produira ici, en France ou en Europe, des médicaments ou des biens jugés « essentiels » et « stratégiques », donc encore plus cher ! On ne profitera plus du travail fait là-bas, cinq fois moins cher qu’ici. Le COVID-19 nous a montré d’où venait notre pouvoir d’achat, avec sa fragilité, nos dépendances et nos risques – même pour notre liberté. Alors payer plus ou nous moderniser ? Nous moderniser, surtout.

 

Ah, c’est pour cela que le Nasdaq monte ! Oui : car derrière le Nasdaq, il y a Google Amazon, Facebook et Microsoft : +25% depuis janvier, quand le Cac 40 a perdu 18%. Ces nouvelles technologies de traitement des informations seront celles de la digitalisation croissante des entreprises, des entrepôts, des commerces (et qui entrent chez nous). Elles nous permettent et nos permettront d’être mieux servis ici, presqu’au même prix et sans risque, sans passer par la Chine. Les cours des valeurs tech qui montent, comme on le voit aux États-Unis, sont la contrepartie des baisses que l’on voit ici pour les réseaux bancaires ou les hypermarchés.

 

Ah, c’est pour cela que l’or monte aussi ! Oui : avec le COVID-19, la peur s’installe, pour la croissance et l’emploi, pour la paix entre États-Unis et Chine ! Donc, puisque placer ne rapporte rien, autant acheter de l’or : il vient de monter de 33%  depuis janvier. Et des spéculateurs s’endettent, à 0%, pour acheter des lingots

 

Ah, c’est pour cela aussi que la France s’endette à 10 ans à – 0,2%, même si elle emprunte comme jamais ! Oui et l’Allemagne épaule !

 

Ah, c’est pour cela que cet argent qui vient de partout, banques et Banques Centrales, ne fait pas monter les prix ? Mais quand la masse monétaire augmente, les prix suivent ! Suivent : oui, mais quand ? Aujourd’hui les crédits font de la monnaie, qui reste monnaie ! Elle ne cherche pas à acheter ou à investir : elle a peur et attend. Et comme les prix baissent parce qu’elle attend, elle se dit qu’elle ne fait pas un si mauvais calcul : la baisse des prix fait baisser les prix !

 

Ah, mais les prix finissent toujours par monter ! Oui, la liquidité sortira de sa trappe quand elle n’aura plus peur, quand un vaccin aura été trouvé. Alors il faudra tout faire pour que l’inflation n’explose pas : il faut « bien » le tuer, ce COVID-19 !