Toc, toc ! Qui est-ce ? C’est l’inflation
Les prix ont monté de 0,9% en zone euro sur un an en janvier. Nous ne sommes plus à -0,3%, comme en décembre ! Mais en France, c’est 0,4% en février
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Les prix ont monté de 0,9% en zone euro sur un an en janvier. Nous ne sommes plus à -0,3%, comme en décembre ! Mais en France, c’est 0,4% en février
Les banques de la zone euro sont aujourd’hui très malades.
Description du poste : Président de la Banque centrale européenne, à partir du 31 octobre 2019. Rémunération : 410 000 euros net, (bien) logé, avec personnel de maison et chauffeur, frais de transport pris en charge. Contrat de huit ans non renouvelable, avec disponibilité totale, nuit et jour.
Dans 8 mois, Mario Draghi quittera la Banque centrale européenne.
« Oui bien sûr », tweete le Président Trump le 20 juillet. « Chine, Union européenne et autres ont manipulé leurs changes et leurs taux d’intérêt à la baisse, pendant que les US montent leurs taux et que le dollar devient chaque jour plus fort, ce qui nous prive de notre gros avantage compétitif. Comme toujours, pas un jeu égal ». Il reprend ce message fin août, d’autant plus qu’il voit la Banque centrale américaine monter ses taux en septembre et en décembre, en attendant 2019.
Les indices qualitatifs Markit nous envoient une série de nouvelles préoccupantes fin mars…
Mario Draghi, Jérôme Powell, Zhou Xiaochuan : voilà les trois noms des trois hommes qui mènent le monde, les banquiers centraux de la zone euro, des États-Unis et de la Chine respectivement.
Mario Draghi le répète le 8 mars, répondant à une question sur l’Italie après les élections : « l’euro est irréversible ». Il n’y a donc pas à s’inquiéter, même avec une croissance qui irait de 2,5% en 2017 à 2,4% en 2018, 1,9% en 2019 et 1,7% en 2020, et même si l’inflation atteindrait 1,7% seulement en 2020. « Confiance-persévérance-prudence », pour reprendre la trinité Draghi ! D’ailleurs, l’euro est assez fort : 1,23 pour un dollar. Pas à s’inquiéter… ?
Les grandes économies cherchent à obtenir 2% d’inflation à moyen terme. Ce n’est pas encore le cas en zone euro, mais pratiquement aux États-Unis. Et c’est là que les choses se compliquent.
Un peu moins de 2% d’inflation à moyen terme en zone euro, près de ce chiffre chez chaque membre, et stable : c’est l’objectif de Mario Draghi. Il le répète constamment. Un objectif qui réclame « patience et persistance », comme il le dit aussi (souvent). Mais nous n’y sommes pas, avec cet euro qui monte, ces marchés financiers nerveux, ce chômage élevé, ces élections partout, ce Brexit…