Ralentissement en zone euro : le prix du sous-investissement

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Les indices qualitatifs Markit nous envoient une série de nouvelles préoccupantes fin mars...

 

  • L’activité ralentit,
  • L’euro pèse,
  • La pénurie de main d’œuvre qualifiée se fait sentir,
  • Les tensions inflationnistes montent.

L’activité ralentit : « l’activité globale de la zone euro enregistre sa plus faible croissance depuis plus d’un an, d’après l’indice PMI® Flash IHS Markit sur l’Eurozone qui se replie de 57,1 en février à 55,3 en mars, soit son plus faible niveau depuis janvier 2017. »

L’euro pèse – sur les exportations.

Les prévisions d’emploi ralentissent, peut-être en liaison avec l’idée que les capacités de production sont déjà sous tension, et qu’il vaudrait mieux, alors, modérer le rythme d’embauche en attendant d’en savoir plus sur la conjoncture.

Les tensions inflationnistes montent donc : matières premières et salaires. « Les prix payés comme les tarifs continuent d’augmenter à des rythmes quasiment inégalés au cours des 7 dernières années », note ainsi Markit.

Certes, les perspectives restent bien orientées, mais quand même en repli. C’est le prix à payer de programmes d’investissements modérés dans la période passée, même si les taux étaient bas, et de formations insuffisantes, alors que le besoin de main-d’œuvre qualifiée ne peut qu’augmenter.

Au total la croissance se poursuit en zone euro, mais elle peut butter plus vite que prévu sur ses limites de production, humaine et technique, ce qui ferait remonter l’inflation et rater une vraie augmentation de la croissance. Le ralentissement actuel est un signal de poursuite des efforts, surtout pas de freinage : notre économie est basse de plafond, il faut le relever.