Zoom entre Steve Jobs et les candidats à la Présidentielle

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 Zoom entre Steve Jobs et les candidats à la Présidentielle

Obligé de rencontrer le fondateur d’Apple, au milieu de cette révolution technologique !

Steve Jobs : Sympa de vous voir. C’est génial non, ce qu’on fait avec les petits-enfants de mon Mac et les enfants de mon Iphone !

Les candidats : Impossible de dire le contraire. Mais, reconnaissez aussi les effets de ces innovations sur les relations au sein de la famille, à l’école, en entreprise et en politique : pas toujours positifs !

Steve Jobs : Une révolution de cette ampleur, où l’information est partout et quasiment gratuite a toujours, aussi, des effets négatifs, surtout dans des mains mal intentionnées, perverses ou prédatrices. Mais ses apports sont et seront immenses. L’électricité a beaucoup tué ! Et je suppose que ce n’est pas pour les « dangers d’Apple » que vous m’avez joint…

Les candidats : Oui. L’idée est de savoir comment profiter de vos inventions pour avoir plus de croissance et d’emploi en France.

Steve Jobs : Facile : il faut que tout le monde ait un Iphone, un Ipad et un MacBook… mais que chacun sache les utiliser pleinement, en se formant aux bonnes façons de communiquer, chercher, travailler et de se comporter sur internet ! Avec cet effort, qui part de la base, on améliore le travail en équipe puis, de bas en haut, de toutes les organisations, entreprises ou écoles.

Les candidats : C’est tout ? Mais si on peut tout trouver sur internet, on pourra comparer les prix des produits, on ira alors vers le moins disant et plein de sociétés vont disparaître. Des PME et des artisans vont fermer, si on peut se faire livrer moins cher et plus vite « online ». De proche en proche, les petits vont mourir et les grands « s’aplatir », avec moins de cadres et de niveaux intermédiaires. On achètera moins cher, mais on aura perdu des emplois !

Steve Jobs : Mais regardez donc autour de vous : la révolution de l’information a commencé il y a trente ans. Elle est partout, et il y a plus d’activité partout. Tout change et changera, donc ceux qui ne bougent pas vont disparaître, au profit de ceux qui s’adapteront. Il faut former plus, coder plus pour travailler mieux, différemment bien sûr et gagner plus !

Les candidats (de droite) : Mais les enseignants ne veulent pas trop changer, et gagner plus.

Les candidats (de gauche) : Mais on ne voit pas les baisses de prix qu’amèneraient votre pression plus forte sur les structures et leur « aplatissement », comme la « disruption » des chaînes de production. Les prix augmentent, pas les salaires de base, mais les plus élevés ! D’accord pour former plus, mais avec plus de moyens, d’effectifs et de salaires.

Steve Jobs : Je vois bien que vous n’êtes pas d’accord. Ok, une révolution technologique n’est pas une révolution socialiste. Mais quelle serait « votre » situation sociale, sans « ma » révolution technologique ? D’où « ma » question : voulez-vous accélérer en France, dans le contexte géopolitique tendu actuel, avec l’informatisation ?

Les candidats : Pas aussi simple : nous voulons changer, moderniser et former, mais sans inquiéter, ni casser, avec ces taux d’intérêt qui montent et ces bruits de bottes.

Steve Jobs : Pas simple oui, mais quand vous voulez interdire les voitures à essence en 2030, ça va poser des problèmes aux ouvriers qui les font.

Les candidats (sauf Jadot) : C’est du Jadot ! Nous, ce sera plus tard, avec des subventions.

Jadot : Mais je veux aussi une économie plus sobre, pas seulement interdire !

Steve Jobs : Bonjour l’emploi, s’il ne change pas beaucoup ! C’est là que l’informatisation de la société va aider, grâce à tous « mes » petits équipements. Ceci ne veut pas dire qu’il faut attendre et tout subventionner au contraire : il faut aller plus vite et former plus, pour subventionner moins.

Les candidats : Mais ces innovations détruisent plus vite d’emplois qu’elles n’en re-créent. Ceux qui sont inquiets ou perdants vont crier, les gagnants ne rien dire. Et dans les élections, seuls les crieurs comptent.

Steve Jobs : Mais alors, il n’y aurait jamais eu de progrès ! Il ne faut pas craindre d’innover, d’aider ceux qui risquent et ceux qui adoptent les premiers. Les grands progrès ne se voient pas tout de suite.

Les candidats : Nous manquerions de courage ?

Steve Jobs : Non. Il ne s’agit pas de courage, mais de guider en donnant confiance. Changer est toujours pénible, mais toujours bon dans la durée. « Stay hungry, Stay foolish », Ayez toujours faim, restez un peu fou : mon dernier discours…

Les candidats : Thanks !