Vivons-nous une amélioration mondiale ?

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Oui : il semble bien que le troisième trimestre 2016 a vu le point bas de la croissance mondiale, vers 3%. Nous ne sommes plus aux plus de 6% d’avant crise, plus aux 5,5% de 2010. Depuis, chaque année, des prévisions de reprise mondiale étaient faites, régulièrement déçues. Les raisons abondent derrière cette chute : crise mondiale, récession américaine, nouvelle croissance chinoise, effondrement des prix du pétrole…

 

Aujourd’hui, il semble que le point de retournement est proche. Evidemment, les banques centrales ont joué un rôle décisif pour éviter la catastrophe. Elles vont peu à peu se normaliser, en commençant par les Etats-Unis, mais ceci prendra des années. La Chine, de son côté, négocie son changement de régime de croissance, passant d’un rattrapage par l’export à une croissance, nécessairement plus lente, tributaire de la demande interne.

Pour le futur, l’amélioration devrait être très graduelle, même si des questions demeurent sur la politique de Donald Trump et sur les risques politiques du monde. De nouvelles incertitudes naissent, mais paraissent moins dramatiques qu’un remake de 1929, comme celui craint en 2008. Les Etats-Unis vont mieux, et une politique bipartisane de rénovation des infrastructures est possible, soutenant durablement (et sainement) le cycle. Il en est évidemment de même pour la Chine, les grands émergents et, en zone euro, pour l’Allemagne.

Il ne s’agit pas de « grands travaux », porteurs d’une croissance quantitative, mais de « nouveaux grands travaux », porteurs d’une croissance plus efficace, avec la révolution technologique en cours. La France y a toute sa place.