La rentrée se passe mal, en tout cas très nerveusement. D’abord, c’est la chute du Cac 40, qui retrouve bientôt son niveau d’il y a un an. Toute la hausse, liée à la fin de la grande peur déflationniste et à la mise en place du Quantitative easing à l’européenne, est ainsi effacée.
Derrière cette brusque crise boursière, parce qu’au fond les nouvelles macroéconomiques ne sont pas si terriblement mauvaises, il y a la baisse du pétrole, une baisse qui s’accélère. Déjà, le niveau du prix du pétrole il y a un an marquait une correction, à 81 dollars le baril, par rapport aux 100 dollars historiques, ce qui semblait équilibrer le marché. Puis la chute s’amplifie, et inquiète tous les émergents.
Elle fait dévisser les devises, dont le Yuan qui baisse par rapport au dollar de 5 % en quelques jours… Un choc énorme. Mais comme l’euro monte alors d’autant par rapport au dollar, le rapport entre Yuan et euro se stabilise. Cette remontée de l’euro par rapport au dollar est la nouvelle majeure, indiquant que l’inquiétude sur la zone se réduit après les actions de la BCE et peut-être aussi un effet du règlement en cours sur la Grèce.
Ceci conduit à calmer la remontée des taux longs français. A 1,25 % pour le 10 ans il y a un an, ils baissent d’abord nettement jusqu’à mai à 0,25 %, tant les craintes se conjuguent alors sur la croissance de la zone euro, plus ses risques de déflation, plus la Grèce. Puis les craintes se dissipent et la remontée des taux se met en place, jusqu’à août, qui marque une nouvelle phase d’inquiétude : pétrole, Yuan, Bourses. Alors les taux Français remontent et plus encore les taux allemands. Et, en même temps, le spread Oat Bund repasse à 41 points de base !
Cac, pétrole, Yuan/dollar, euro/dollar et 10 ans France : voilà ce qu’il nous faut suivre chaque jour !