La suprématie du dollar est elle remise en question?
Avec la guerre en Ukraine la position dominante du dollar est-elle en train de changer? Analysons la part des grandes monnaies dans les réserves des banques centrales!
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Avec la guerre en Ukraine la position dominante du dollar est-elle en train de changer? Analysons la part des grandes monnaies dans les réserves des banques centrales!
L’Euro, le Dollar et maintenant le Yuan sont dans une guerre mondiale. Du fait des cryptomonnaies que les deux derniers sont en train de mettre en place ils pourront effectuer des transferts sans que les USA ne le sachent…
Crypto-euro : qu’est donc cet animal ? Pas le Bitcoin qui, par son instabilité même, ne peut être une monnaie. Pas le Libra non plus. Crypto-euro : c’est votre téléphone !
Trump n’est pas satisfait des taux de change du dollar face à l’Euro et au Yen. Il pense que l’Europe et la Chine trafiquent leurs monnaies et a envoyé le message à sa Banque Centrale qu’il va falloir faire baisser le dollar et entrer dans une guerre des changes !
La Chine ne peut réussir sa stratégie de croissance qu’en faisant du yuan une monnaie mondiale de réserve.
Devenir une puissance monétaire mondiale : c’est ce que veut la Chine, à côté des États-Unis (pour commencer), donc avec le Yuan à côté du Dollar (pour le grignoter). Pas facile, pas immédiat, mais obligatoire dans l’optique chinoise.
Pourquoi pas, si la tension monte encore entre Etats-Unis et Chine ? Alors, comment les marchés financiers vont-ils y répondre, eux qui s’angoissent sur la date d’augmentation de 0,25 % des taux américains ? Alors, comment Trump va-t-il en parler, lui qui s’occupe seulement du Mexique en matière internationale ?
La rentrée se passe mal, en tout cas très nerveusement. D’abord, c’est la chute du Cac 40, qui retrouve bientôt son niveau d’il y a un an. Toute la hausse, liée à la fin de la grande peur déflationniste et à la mise en place du Quantitative easing à l’européenne, est ainsi effacée.
L’euro baisse de 20 % en quelques mois sous l’effet de la politique de Mario Draghi, sans qu’il le veuille – bien sûr. Les Etats-Unis commencent à s’en rendre compte. Les valeurs américaines exportatrices chutent en bourse (Caterpillar par exemple). Mais Janet Yellen, à la Banque centrale américaine, ne dit rien. La Chine s’insère dans le jeu, sans le dire non plus. Elle suit moins la baisse de l’euro par rapport au dollar : son taux de change augmente un peu par rapport à l’euro, mais baisse mécaniquement par rapport au dollar – une première.
Enorme surprise le 15 janvier 2015 : la Banque nationale suisse (BNS) lâche brutalement le lien qu’elle gérait depuis septembre 2011 avec l’euro : 1 euro = 1,2 Franc suisse. Immédiatement, le Franc suisse remonte vers 1,01 : + 20 % en deux jours ! Les entrepreneurs se plaignent, disant qu’ils ne pourront plus exporter, même leurs produits de luxe ou high tech. Mais on n’entend se plaindre ni les banquiers ni les détenteurs d’avoirs suisses. Les marchés de change sont secoués. Certains opérateurs accusent des pertes significatives, au point d’être menacés (la cotation du courtier FXCM a été suspendue). Des pertes sont annoncées dans des banques et des hedge funds. Du jamais vu, venant d’une entité aussi respectable que la BNS.