Préparons le Grand remplacement politique 2026 en France

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 Préparons le Grand remplacement politique 2026 en France

2026 précède 2027 : cette nouvelle, pas vraiment stupéfiante, annonce une date déjà dans les esprits des responsables politiques actuels, plus de ceux qui rêvent de le devenir. En effet, Emmanuel Macron libère son poste début 2027, sans forcément trop s’éloigner. Comment ? Nous verrons. De toute manière, il entendra autour de lui, dans le semestre d’avant son départ, des critiques de plus en plus vives sur ses actes passés, avec des plans, programmes et propositions plus sonores. Ces critiques et programmes iront bien sûr avec des « notes de fond », émanant des diverses oppositions mais aussi, sur un mode mineur, de ses amis et alliés. Pourtant, faire « autre chose » ne sera pas si simple à décrire, tant ce qui se passe maintenant déterminera ce qui se passera alors.

Parler de guerre ? Mais, c’est ailleurs !

La décennie qui arrive, soit deux quinquennats, sera marquée par ce qu’a révélé la guerre d’Ukraine : notre immaturité. Il s’agira donc de mener un vrai renforcement géopolitique et idéologique du pays, avec une meilleure connaissance des voisins d’abord, de leurs forces et faiblesses, des réseaux que nous partageons, électriques ou gaziers par exemple. Cette guerre voisine, plus la montée des tensions en Europe, en Afrique et partout ailleurs dessine un monde plus risqué et violent, loin des simplifications et déformations que nous entretenons. Passer à côté de l’essentiel est dangereux, et ce n’est pas l’inflation.

Parler d’armée ? Mais, c’est trop sérieux !

Dans le futur, il nous faudra renforcer la puissance militaire de la France dans tous ses compartiments : air, terre, eau, cyber, en acceptant de payer des armes plus chères et plus sophistiquées. Mais il faut savoir surtout que l’espionnage, les fake news et les « influences » sur les divers partis politiques sont au moins aussi importants que les armes classiques. Ils sont déjà là et vont s’étendre, profitant de notre naïveté. L’achat de gaz russe par l’Allemagne ne date pas d’hier. On mesure aujourd’hui le coût de la stratégie allemande d’Ostpolitik de 1969, avec Willy Brand, peut-être pour préparer la réunification. Bien vu, sauf quand Angela Merkel met fin, applaudie par les Verts, à l’énergie nucléaire suite à la crise de Fukushima, entrant ainsi dans une dépendance totale par rapport aux Russes. Personne ne pouvait prévoir, dira-t-on, sauf qu’il faut toujours plusieurs fournisseurs. Pour poursuivre notre formation anti-naïveté, il faut savoir que toute guerre se gagne par l’espionnage et toute confrontation, plus ou moins chaude, se prépare par l’influence, plus ou moins directe. La France doit renforcer son soft power par la culture littéraire, et surtout scientifique.

Parler d’écologie ? Mais si on ne parle pas d’efforts !

Il faut mieux connaître, prévoir et parer les déséquilibres écologiques que nous vivons, entre vagues de chaud et de froid, sécheresse et pluies diluviennes. Nous devons nous isoler plus et nous comporter mieux, développer le télétravail en maîtrisant sa gestion… pour en augmenter l’efficacité.

Parler de compétitivité ? Mais, ça ne va pas !

Compétitivité : oserons-nous le dire ? Il ne s’agit pas d’être, seulement, productif, autrement dit de produire moins cher, si la chaîne humaine de travaux, directs et indirects, ne conduit pas à des productions qui se vendront avec une marge supérieure à celle des concurrents extérieurs, dans le respect des lois et des normes bien sûr. Ceci est la base de l’emploi, de l’investissement et de comptes publics en ordre, qui permettent une meilleure vie sociale.

Parler d’inégalité ? Mais seulement si c’est pire ici.

La question des inégalités de revenu doit évidemment être abordée dans la durée, en la comparant aux voisins. On trouve alors que les 5% des ménages qui ont, en France, les plus bas revenus, les ont vus croître de 2010 à 2020, plus qu’en Allemagne, tout comme les 10% de ceux qui ont ici les plus bas revenus ont vu les leurs monter plus que là-bas  ! Mais c’est à partir de 50% dans l’échelle des revenus, que ceux d’Allemagne dépassent ceux de France, et sans arrêt, alors qu’à partir des 90% les plus élevés, ceux de France baissent depuis 2010 ! Bref, la France connaît des bas revenus plus hauts et des hauts revenus plus bas que l’Allemagne, conséquences de soutiens sociaux supérieurs et d’une fiscalité plus progressive, donc moins d’inégalité.

Bref on parlera d’autre chose en 2026, ni de retraite, d’Europe, ni de…! Mais de quoi ?