Les derniers rapports du FMI, plus ceux de sa filiale la Banque Mondiale, plus ceux de la Banque des Règlements Internationaux, sont entrés dans une phase d’alarmes croissantes. En même temps, quand le prix du pétrole monte, même après des discussions qui viennent d’échouer à Doha pour en stabiliser la production (?), les inquiétudes des marchés reculent. Qui a donc raison ? Qui donc a tort ?
Tort les grands argentiers, qui sont toujours là pour crier au loup, sauf quand il est là ? Raison les marchés, qui se disent que la sortie de la déflation ne pourra venir que de la hausse du prix du pétrole ? La croissance est si faible qu’il faut profiter de la moindre hausse des prix pour faire repartir l’ensemble, se disent ces derniers. Alors : c’est la peur qui peut aider, ou bien c’est l’illusion qui peut sauver ?
De fait, les marchés ne regardent jamais les niveaux mais toujours les pentes. Alors, si le prix du pétrole remonte, à partir de 25 dollars le baril vers 40 et plus, c’est génial ! On pourrait même en oublier qu’il vient de 100 ! On s’inquiétera ensuite de l’inflation qui reprendra, du choc obligataire qui va en naître, dès la hausse des taux US du dollar… Bref, on lira tout cela après, dans les prochains rapports du FMI, de sa filiale la Banque Mondiale et de la Banque des Règlements Internationaux. A quoi bon ? C’est toujours pareil avec ces analystes : soit une peur de retard, soit une peur d’avance.