L’amérique met le feu sur les marchés
Par la politique de sa banque centrale les USA sont en train de mettre le feu sur les marchés!
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Par la politique de sa banque centrale les USA sont en train de mettre le feu sur les marchés!
Alors que la Russie amasse des troupes autour de l’Ukraine, comment réagissent les marchés? Après le risque de taux de ces derniers temps comment parient-ils sur le conflit Ukraine-russie?
La preuve de la difficulté des leaders à « travailler » cette terre de France est leur problème à trouver un slogan simple, mobilisateur et, si possible, crédible, pour synthétiser leur message.
L’Europe et la France subissent aujourd’hui une inflation importée des USA. Cette inflation va-t-elle peser sur la reprise française?
Où étaient les guetteurs ? Nous avons été surpris, nous et tous les autres ! Bien sûr, on pourra toujours dire qu’on a été prévenus trop tard par la Chine, qu’elle nous a menti, qu’on la crue… Et pourtant
Oui, mais pas seulement. Oui, devant eux, face à ce futur qu’ils ignorent, comme nous tous, ils plantent des repères, des marques, des signes, des chiffres ronds en général, entre totem et tabou. Ils craignent aussi des jours fatidiques : le vendredi 13 bien sûr, mais aussi les anniversaires des grands krachs boursiers (jeudi noir du 24 octobre 1929 ou 6 octobre 2008 des subprimes), sans oublier les « quatre sorcières », troisièmes vendredi des mois de mars, juin, septembre et décembre, où se soldent les grands contrats financiers à terme sur la Bourse de New York. Bref, la forêt financière est noire et hantée, et il faut y avancer !
Pas un jour sans (au moins) un tweet trumpien, en lien avec de grands problèmes, pays ou entreprises, avec toujours un ton direct et péremptoire, mais pas forcément une analyse en accord avec la précédente ! Au début, les marchés ont été amusés, puis surpris, puis inquiets sous l’avalanche. Les voilà qui se demandent, aujourd’hui, quel est le risque réel que présente Donald Trump.
Le Docteur Knock le disait : « La santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bon ». Tout allait si bien, aux Etats-Unis ! La croissance était revenue, après cette crise de 2008 qui avait fait si peur. On avait craint un nouveau 29. Le bon Docteur Bernanke, patron à l’époque de la Banque centrale américaine, avait alors acheté des tombereaux de bons du Trésor, avec l’argent qu’il créait (la « machine à imprimer » de la Fed), pour éviter le pire et la déroute du dollar. Ayant terminé son mandat, il passe sa blouse au bon Docteur Janet Yellen qui continue, plus ses propres dosages : baisse du taux de chômage, hausse du taux d’emploi. Mais elle est poussée vers la sortie fin janvier (par Donald Trump), laissant une économie en croissance (2,6%), en plein emploi (4,1% de taux de chômage) et sans beaucoup d’inflation (2,1%). Arrive son successeur, Jerome Powell, pour administrer la clinique Trump et ses propres potions.
Qatar, Daesh, Corée du Nord, tensions avec la Chine, chute du prix du pétrole, élections anglaises, difficultés croissantes du Président Trump… et la bourse résiste, et les taux longs sont partout très calmes, même si l’inflation augmente graduellement.
Le client appelle sa banque : Allo, bonjour, je veux du rendement ! Je ne supporte plus ce bon du Trésor français à 10 ans qui me rapporte 0,63% l’an, sachant que l’inflation est à 0,8% ! Je ne veux pas du bon allemand (votre bund) à 0,27% pour une inflation à 2%, pire que 2,2% aux Etats-Unis à 10 ans, avec une inflation à 1,5% ! Et ne me parlez pas du 0,03% japonais, sous prétexte que l’économie sort de déflation !