CORONAVIRUS - MACRON APPELLE TRUMP

- Ecrit par

 CORONAVIRUS - MACRON APPELLE TRUMP

 

Emmanuel Macron : Donald, ce virus nous mène tous au désastre !

Donald Trump : Mais non, ce virus chinois est une arme qui va se retourner contre eux !

 

EM : Mais ils n’ont pas fait exprès ! Et on dirait qu’ils s’en sortent mieux que nous !

DT : C’est ce qu’ils font croire : deux fois plus de malades que l’Italie avec 23 fois plus d’habitants qu’elle, et autant de morts ? C’est impossible !

 

EM : Peut-être que leur quarantaine forte marche ? Mais mon problème, c’est nous : nous sommes en récession, pire en chute, nos déficits budgétaires explosent, les taux sont à zéro et les banques centrales sont bien parties pour acheter plus du tiers de nos nouveaux bons du trésor !

DT : Et alors ! Il ne faut pas mégoter sur les milliards de déficit budgétaire, en dollars ou en euros : aucune limite. Et les soutiens de nos banques centrales : aucune limite ! Nous devons montrer que nous nous en sortons, parce que nous sommes les meilleurs et que nous avons les poches plus profondes ! C’est la guerre !

 

EM : Contre la Chine ?

DT : Oui, ils ne pourront pas tenir longtemps, avec leur économie qui ne nous vend plus, avec leurs entreprises publiques inefficaces et surendettées, avec leurs crédits fous à des pays africains insolvables pour leurs « routes de la soie », avec leurs crédits au Venezuela et à l’Iran. Ils vont sauter, comme l’URSS a sauté parce qu’elle ne pouvait pas tenir le coup, dans la guerre de l’espace !

EM : Et la Russie va tomber aussi !

DT : Aussi, prise dans le piège de l’Arabie Saoudite. Poutine n’a pas voulu baisser sa production avec les Saoudiens pour tenir le prix du baril. Il pensait que les Saoudiens nous obéissaient et qu’il s’agissait en fait, en réduisant la production, de soutenir le pétrole de schiste ici. Ce n’est pas entièrement faux : les Saoudiens nous obéissent ! Alors ils vont les noyer sous leur pétrole ! Nous allons souffrir bien sûr, mais eux plus encore. Leur déficit budgétaire qui explose, mais avec une monnaie qui plonge : ils ne peuvent pas baisser leurs taux. Et ils sont plus petits que l’Italie ! Leur vraie taille va apparaître, leur politique d’armement les tue, plus leurs guerres !

 

EM : En fait, pour toi, la lutte contre le COVID-19, c’est devenu une guerre contre la Chine, en faisant sauter le Yuan et aussi contre la Russie, en faisant sauter le Rouble. Mais c’est terrible !

DT : Qu’est-ce que tu crains ? Il n’y aura que deux monnaies qui vont résister : le dollar bien sûr et l’euro, si vous faites moins de bêtises. Pour les autres, ce sera un bain de sang de dévaluations compétitives, jusqu’à ce qu’elles s’accrochent à moi ou à toi. D’ailleurs les Chinois l’ont bien compris : ils ferment les villes, mais vont ouvrir les usines pour faire reprendre le boulot. Pas le choix. Nous n’avons rien vu !

 

EM : Mais tu disais toi-même que ce n’était qu’une grosse grippe, pas de quoi s’affoler et que vous étiez les meilleurs !

DT : Tu sais, je n’ai pas gagné mon argent dans le bâtiment à New-York par de beaux discours ou de belles idées, mais avec des promesses et une main ferme avec les salariés du coin, sans compter la maffia locale. Je ne crois qu’au rapport de forces. Nous étions mous et rattrapés, avec Obama, quand « le virus chinois » est tombé du ciel !

 

EM : Mais il peut y avoir des révoltes sociales et des migrations énormes : chômage de masse en Chine, effondrement du prix du pétrole au Nigéria ou en Algérie !

DT : Je sais, ça vient. Et tout le monde cherche du dollar, les pays sous-développés et endettés en dollar en cherchent désespérément.

 

EM : Tu vas leur en prêter ?

DT : Bien sûr, s’ils viennent avec moi et rompent avec les Chinois, et aussi avec les Russes. En Afrique et surtout en Amérique latine où ils ont profité de la faiblesse d’Obama, là encore, pour s’installer, avec autant de corruption que nous ! Cash is King, l’argent liquide est roi, mais seulement si c’est le dollar !

 

EM : Une menace ?

DT : Mais non : tu me connais ! Tu es un allié affaibli : pour remonter dans mon estime, je te demande de « t’occuper » des Russes, comme on dit dans Le Parrain ! Tu vas le faire ?

 

EM : Et le multilatéralisme ?

DT : Ça ne marche qu’à deux : un fort et un faible !

 

EM : Et si tu perds les élections ?

DT : Si elles ont lieu ! Le nombre de malades monte en flèche ici, à cause des Chinois, puis des Italiens : laisse-les tomber !

 

EM : Mais c’est la fin de l’Europe !

DT : Il n’y aura pas d’assistance respiratoire pour tous !

 

EM : Mais tu disais « sans limite ! »

DT : Sans limite, pour ceux qui comptent !

 

EM : Oh !