Un(e) Président(e) pour cinq ans, ou pour vingt-cinq ?

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 Un(e) Président(e) pour cinq ans, ou pour vingt-cinq ?

 

Descartes dégage, avec ta logique ! Faire partir Macron, après Hollande et Sarkozy, va-t-il nous sauver ? Le septennat étant devenu inimaginable, le quinquennat s’avère déjà trop long, pas question de deux ! On parle de 100 jours d’« état de grâce », en même temps que l’on s’angoisse du réchauffement à 30 ans. Comment sortir de cette contradiction ?Faudra-t-il attendre le 24 avril 2022 pour le savoir, avec le résultat du deuxième tour ? Pendant ce temps, on va nous parler, dans les programmes, de la dette à dix ans, des retraites à vingt et du réchauffement climatique à trente, entre « petites phrases assassines » et « boules puantes » électorales. Comment allons-nous penser le long terme ? En combinant un Président IVème République pour la politique au jour le jour, avec une structure indépendante, comme la Banque centrale européenne, pour le climat ? Comment cette démocratie impatiente va-t-elle gérer ces problèmes de longue durée qui s’amoncellent et se contredisent ?

Les Verts, venez ! Dites-nous comment nous allons rouler sans essence, dans des véhicules électriques rechargés par des centrales nucléaires dont nous ne voulons plus, ou par des éoliennes que nous voulons chez les autres. Dites-nous comment nous allons vivre mieux et plus vieux sans recherche médicale, car sans profit pour les innovations et la recherche. Dites-nous ce que deviendra l’emploi avec de la décroissance, et des perspectives de carrière et de salaires plus faibles, dans un monde plus concurrentiel où les autres pays voudront se développer plus, en nous vendant leurs produits. Dans leurs programmes, couleur oblige, les Verts doivent voir plus loin que nous.

Macron dégage, donc ! Tout le monde le sait, il est responsable de tout : il suffit de lire nombre de médias et d’écouter les chaînes dites d’ « info en continu ». Lui parti, tout sera résolu. C’est lui seul, bien sûr, qui est responsable de la pénurie de masques et de vaccins. Lui seul, sans doute aussi, qui n’a pas voulu adopter la tactique « Dépister, Tracer, Isoler », vantée par tant d’ « experts ». Elle « conduisait » les Français à passer un test, puis à être isolé en hôtel ou chez eux, s’ils étaient positifs. Certes, on pourrait remarquer, au vu des réactions à l’obligation vaccinale ou au Pass sanitaire, qu’une quinzaine forcée et payante dans un Ibis n’aurait pas été très bien acceptée, mais qu’importe ! Il s’agit de le critiquer lui seul, pas ce qui se fait ailleurs, avant que ce n’y soit abandonné.

Macron dégage, seul ! Car ce Macron omni-coupable n’est évidemment pour rien dans les crédits distribués en Europe, avec une part de dons allemands. Pour rien dans l’amélioration de l’emploi et la reprise. Là, c’est la Banque Centrale Européenne (BCE), qui intervient : Lagarde, attention à toi ! En revanche, si les prix des maisons augmentent (parce que les taux d’intérêt baissent), c’est qu’il n’arrive pas, lui, à les stopper, en attendant que l’inflation vienne, avec toute cette monnaie créée et un ISF vengeur, pour « payer la dette COVID » qu’il a laissée augmenter. (Désolé, Descartes est déjà parti).

Hidalgo, dégage ! On ne l’entend pas encore, mais avez-vous vu ce Paris où l’on ne peut plus rouler, avec toutes ces barrières de chantier sans ouvrier, ces herbes folles au pied des arbres, ces poubelles qui débordent et ces employés qui refusent de travailler « une minute de plus », sous le prétexte qu’ils font moins d’heures que le minimum légal, diront les opposants de droite ? Paris, un modèle pour la France, attendons ce que diront les opposants de gauche.

Bertrand, Pécresse et autres variants de Sarkozy, dégagez ! On ne l’entend pas trop dire, mais Bertrand avance vers nous, sous le prétexte qu’il a bien géré sa région et contribué à y réduire le chômage par du gaullisme social, tandis que Pécresse voudrait plus de Thatcher : dégagez ! Les primaires internes pourraient aider au résultat.

Mélenchon, Le Pen, dégagez ! La question des vaccins, obligatoires ou non, ne les aide pas : science ou liberté, que choisir ? Le leader insoumis attend son heure, celle où ses adversaires verts et de gauche se seront affaiblis entre eux. Alors il parlera d’ISF et d’impôts sur les hauts salaires pour résoudre les problèmes conjoints des retraites, de la dette, de la zone euro et de la pollution. La leader du Rassemblement National attend elle aussi, polarisant ses traits contre Macron pour qu’il…

Problèmes de tout ce pays, dégagez !