La bourse de New York se demande ce qui lui arrive. Après avoir adoré les propositions de Donald Trump pendant sa campagne, puis avoir monté régulièrement jusqu'à son intronisation, puis avoir vaillamment résisté à toutes les questions que l'on pouvait se poser devant ses foucades, la voilà qui doute.
Mettre en question les alliés allemand, japonais, européens en général, puis l’Arabie Saoudite avec les musulmans, alterner accolades et tensions avec la Chine ou la Russie, sans oublier les messages envoyés à la Corée du Nord, il y a effectivement de quoi s’inquiéter.
La bourse continue cependant à croître, épuisant de plus en plus ses idées sur la dynamique des profits et s’interrogeant, de plus en plus, sur la stratégie de son dirigeant. C’est aujourd’hui la question qui se pose avec Donald Trump. Heureusement que Janet Yellen continue de mener la barque de la politique monétaire, c’est d’ailleurs la seule qui tient. Mais on (Donald Trump) penserait à la remplacer en janvier par Gary Cohn, le conseiller économique du Président. Il faudra alors qu’il soit aussi crédible que Janet et, mieux encore, parvienne à canaliser le Président. Pas sûr, et Janet pourrait rester en place.
Mais le mal est quand même fait : la croissance américaine sera plus faible, avec des taux d’intérêt qui monteront, le contexte international plus instable. Donald Trump risque de n’avoir favorisé ni les cœurs de ses électeurs, ni leurs portefeuilles.