Trump et biden se téléphonent pour la première fois

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 Trump et biden se téléphonent pour la première fois

Source : Yalcin Sonat / Shutterstock.com

 

Donald Trump : Bonjour Joe, comment vas-tu depuis nos échanges télévisés ?

Joe Biden : Bonjour Président, et toi depuis ton COVID ? Mais je suppose que tu ne m’appelles pas pour prendre des nouvelles ?

 

DT : Vrai ! Je vois que tu continues à faire une équipe pour remplacer la mienne, mais je ne concèderai jamais ma défaite.

JB : Je sais : tu veux me rendre la vie plus difficile. Mais j’ai 7 millions de voix de plus que toi : rien à voir avec quelques votes mal traités, ici ou là. Surtout, pendant ce temps, le virus avance : au moins 180 000 cas par jour, et il tue : plus de 2 000 morts. Et toi, tu freines les échanges d’informations pour agir contre la pandémie, tu bloques le programme de soutien économique au pays et tu fais partir nos troupes d’Afghanistan et d’Irak. Revenir y sera terrible !

 

DT : Je fais ce que j’ai dit : je veux ramener nos boys à la fin de ce mandat, en attendant l’autre, et pour le virus, j’attends que le vaccin arrive, comme j’avais dit.

JB : Mais il s’agit de vies humaines et des États-Unis. Nous ne pouvons être l’étendard de la liberté si nous plions bagage dès que c’est compliqué !

 

DT : Pas « compliqué » : trop cher, perdu ! Être la première économie du monde n’a de sens que si nous y gagnons, pas si nous aidons nos alliés à nous vendre des automobiles, et aux autres d’ailleurs, d’autant mieux que nous les protégeons ! Et les Australiens et les Japonais signent des accords avec la Chine !

JB : Pour les autos : OK. L’Allemagne doit payer pour se protéger, les autres Européens aussi. Pour l’Asie, ils signent parce qu’on est partis : on offre le quart du monde à la Chine, et on quitte l’Afrique !

 

DT : C’est à l’Europe de se protéger contre la Russie, à l’Afrique de se moderniser et de lutter contre ses corruptions internes. Et la Chine va voir ce que vont lui coûter ses avions et ses croiseurs, plus les bases militaires qu’elle installe partout. Elle veut des « routes de la soie », à elle de financer autour de nouvelles murailles de Chine !

JB : En attendant, il faut qu’on organise ici la transition !

 

DT : Rien avant le 14 décembre où les grands électeurs auront voté : tout peut changer avant. Je veux rester jusqu’à la dernière heure. Et après, je ferai pression sur les élections en Géorgie, pour garder la majorité au Sénat, puis resterai, quand tu entreras en récession. Alors, quand tu en sortiras mal vu de tous et partiras pour laisser ta place à ton Américano-indienne, ton rêve, je serai là, à l’âge que tu as aujourd’hui !

JB : Mais tu affaiblis le pays, tu le rends ingouvernable, tu fais le jeu de la Chine !

 

DT : C’est toi qui t’es présenté contre moi. Et sans ce maudit virus communiste, j’aurais été élu !

JB : Mais le COVID n’a pas été fabriqué par la Chine contre toi ! C’est du complotisme !

 

DT : Non : une autre façon de voir la vérité, n’est pas un mensonge. Tout ce qu’il faut, c’est répéter. Et l’idée se répand alors, parce qu’elle est originale ! Tous les pays mentent et nous perdons, nous, parce que nous mentons moins bien, parce que nous parlons et vérifions trop : la démocratie ! Nous devons nous protéger, faire peur, rapatrier nos activités essentielles et faire ici ce qui est stratégique pour le futur : informatique, armes, médicaments. Tu verras, si tu me succèdes, tu feras pareil. Les grandes idées, c’est fini !

JB : Je crois toujours aux grandes idées, mais vois la Chine avancer, comme toi. Elle aura mangé Hong-Kong avant fin janvier, sans réaction : les Anglais n’existent plus, et tu nous fais recompter les bulletins de vote ! Maintenant, c’est Taïwan. Tu as bloqué Huawei, attention à la revanche. La cible ? TSMC : la meilleure entreprise au monde pour les semi-conducteurs, et la seule, et ses usines cruciales sont à Taïwan ! Autrement plus aucun ordinateur ne marchera ! Tu laisses l’Afghanistan à Daesh, l’Irak à l’Iran, Apple et Amazon en panne !

 

DT : Et alors ? J’ai demandé à TSMC de construire leur nouvelle usine ici : elle marchera dans moins de quatre ans. J’ai tout prévu !

JB : Que Pékin attaque Taïwan ?

 

DT : Si je reste, ils n’oseront pas. Après, on saura faire les meilleures puces du monde : Taïwan vaudra moins.

JB : C’est horrible !

 

DT : C’est le monde. Nos alliés se décomposent : Japon, Australie et Nouvelle-Zélande ne s’unissent pas vraiment. Les Européens s’écharpent pour payer le moins possible pour sauver l’Italie, qui se vend à la Chine. Alors : tu fais quoi, toi ?

JB : Moi, j’attends la transition.

 

DT : C’est ça : attends !