Qui sont les « tontons flingueurs » de la croissance française ?

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Georges Lautner nous a laissé les mots et les images pour répondre à la question. De fait le script actuel n’est pas gai : pas de croissance cette année 2013, disons 0,3 %, un peu plus peut-être l'an prochain, disons 0,8 à 0,9 %... Du déficit extérieur et budgétaire toujours, un chômage qui monte dans le privé et des entreprises qui souffrent, avec de grosses PME qui ne s’en sortent plus (on le voit avec le transporteur Mory Ducros). Le paysage est sombre et le futur se complique. Alors comment comprendre, comment corriger (pour ne pas dire « flinguer » ? Redisons-nous quelques citations fameuses. ..

tontons

 

1 – Quand ça change, ça change. Il ne faut jamais se laisser démonter : nous vivons une crise sans exemple (depuis 1929 !) avec trop de dette publique et privée, pas assez de croissance et, surtout, pas de volonté partagée de changer, pour le bien de l’ensemble. Donc, ne nous laissons pas démonter !

2 – C’est du brutal : se dit de la situation actuelle, qui devient plus compliquée, dure et durable que prévu. Avec une montée des tensions sociales et régionales. Mais qu’est-ce que c’était que cette fusillade ? On ne se serait pas permis de vous flinguer sur le domaine ? – Eh ben, on s’est permis. Donc, il faut se permettre d’agir !

3 – Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Devant le nombre de prétendants au titre, nous ne donnons aucun nom. Donc, passons…

4 – Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile…… ou bien : J’te disais que cette démarche ne s’imposait pas. Aujourd’hui, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. Ces deux références opposées traduisent les profondes interrogations qui animent nos décideurs politiques. Ils hésitent entre les grands changements (« mise à plat de la fiscalité française ») et les grandes tables rondes, débats et autres Grenelle. Le résultat sera sans doute le même, ne rien changer, mais on peut gagner plus de temps en « mettant à plat » qu’en parlant – avec le risque de faire monter les tensions. Diviser pour régner est une vieille idée ou bien, comme disait Audiard/Lautner : Quand le lion est mort, les chacals se disputent l’empire. On ne peut pas leur en demander plus qu’aux fils de Charlemagne. Donc table ronde oui, mais pas pour tourner en rond !

5 – Touche pas au Grisbi : touche pas à l’argent public, fais attention à l’employer au mieux, touche plus aux impôts, arrête surtout de les augmenter. Veille à ne plus le dépenser sans réfléchir, à ne plus le gaspiller – et commence vraiment à l’économiser. Phrase culte, éternelle même. Donc, appliquons-la !

6 – Le tout-venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre ? Se dit des politiques monétaires « non conventionnelles » aux Etats-Unis, au Japon et en Angleterre, avec l’achat de bons du trésor. En zone euro, dans une moindre mesure, les décideurs monétaires se lancent aussi dans des nouveautés. Donc aidons-les !

7 – J’dis pas que Louis était toujours très social, non, il avait l’esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t’aies fini, mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité. Référence à peine voilée aux périodes antérieures, peut-être au précédent Président. Donc faisons de la sécurité… sociale !

8 – Mais ces mecs-là n’auraient quand même pas la prétention d’engourdir le pognon de ma nièce, non ? Référence aux travaux actuels en France sur la remontée des taux sur l’héritage et, au FMI, sur un prélèvement, « une fois pour toutes » bien sûr, sur les gros patrimoines. Quand l’inflation ne permet plus d’euthanasie des rentiers, il faut trouver autre chose pour payer les dettes, pour repartir. Les flingueurs ont changé… de méthode. Donc, réagissons !

9 – Y aurait pas de la pomme ? Y en a aussi.