… Elle prend plus de risques. Voilà quelques semaines en effet que le Quantitative easing à l’européenne vient de commencer. Déjà, 41,9 milliards d’euros ont été achetés. Pour soutenir les Etats en réduisant leurs taux d’emprunts, et pour ne pas susciter de problèmes politiques, la banque centrale européenne suit strictement une règle : acheter en fonction de la part de chaque pays dans son capital.
Mais il y a un hic, car acheter 60 milliards par mois, c’est acheter une dizaine de milliards d’euros pour la France, ce qui ne pose évidemment aucun problème. Mais ceci représente un peu plus d’un milliard pour le Portugal, ce qui oblige à allonger la maturité de l’emprunt. C’est sans doute aussi pour peser significativement sur la courbe des taux, et c’est aussi pour des pays somme toute plus risqués. La BCE prend alors du papier Allemand et français à 8 ans, mais Italien à 9 ans, Espagnol et Portugais à 11. Ce n’est pas pareil.