Où achetons-nous ?

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 Où achetons-nous ?

Nous calculons plus qu’on ne pense. Certes nous sommes envahis de publicités, mais effectuons 72 % de nos achats alimentaires en grande surface en 2011, comme en 2001, et 15 % dans les commerces spécialisés. L’achat direct chez le producteur baisse, passant de 6,9 % de nos achats alimentaires en 2001 à 5,9 % et Internet reste marginal : 0,6 % aujourd’hui contre 0,2 % hier. Les raisons sont classiques : choix, prix, garantie, facilité. Nous achetons en calculant, en faisant attention, en allant où les rapports prix, qualité, ambiance, choix (et temps) sont les plus en rapport avec nos possibilités et nos hiérarchies de dépenses.

Il n’en est pas de même pour les « autres achats ». La part des achats par Internet a été multipliée par 4 pour les biens durables (de 2,3 % du budget biens durables en 2006 à 8,6 % en 2011), par 5 pour l’habillement (de 0,7 % à 4,1 %) et les biens culturels (de 2 % à 11 %). Là encore, ces choix sont rationnels. Acheter sur Internet est « normal » pour la musique, les vidéos et les livres, surtout pour les jeunes… de moins de 45 ans. Pour les biens durables et les jeunes, acheter sur Internet concerne les produits d’entrée de gamme (type Ikea). Pour l’habillement, on achète sur Internet les produits de base ou de faible valeur qui ne « valent pas le déplacement », ni en argent, ni en symbole.

Et si, avec Internet, on devenait plus rationnels ?