En France, il y a moins de sous qui entrent dans les caisses de l’Etat, parce qu’il y a moins de croissance dit-on. Mais ceci ne va pas durer nous disent nos dirigeants… puisque ça va mieux ailleurs. France quand l'impot monte l'argent rentre moins.
Mieux ailleurs ? Oui aux Etats-Unis qui se préparent à moins faire baisser leurs taux d’intérêt à long terme – et donc les font monter partout. Merci, il faudra en tenir compte ici.
Mieux au Japon ? Oui, grâce à ce doping incroyable de la Banque du Japon. Elle a fait baisser le Yen, monter la bourse, mais c’est fini, les taux longs aussi, mais pour plus longtemps et surtout accru les tensions nerveuses partout. Il faudra en tenir compte ici.
Mieux en Espagne, oui, et même en Grèce, avec des exportations que remontent. Bien sûr, le Sud n’est pas sorti d’affaire, mais la crise financière s’éloigne, les aides arrivent et la baisse des salaires, alias la dévaluation salariale, fait sentir ses (violents) effets. Les travailleurs européens du Sud et de l’Est sont partout. Il faudra en tenir compte ici.
Alors en France, en attendant d’être portés par toutes ces « améliorations économiques qui nous entourent », on augmente les impôts. Et on s’inquiète que les rentrées fiscales baissent ! Les Français qui restent en France ont bien compris ce qui se passe. Ils attendent des mesures de réduction visible de la dépense publique, pour agir et repartir. Entretemps ils investissent moins et se demandent par quel miracle ils pourraient bénéficier de cette reprise mondiale quand ils ont moins de profits, plus de normes et de freins légaux et sociaux, moins d’innovation et des prélèvements publics qui vont monter, encore et encore. C’est pour réduire les inégalités leur dit-on ! Mais on croyait que la pire inégalité, c’était entre celui qui a un job et celui qui n’en a pas répondent-ils. Silence à Bercy, silence à Matignon, silence à l’Elysée.
Par rapport à ce que font les autres, et au simple bon sens, il faut arrêter de décaler. Maintenant.