Mais qui donc travaille aux Etats-Unis ?

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 Mais qui donc travaille aux Etats-Unis ?

Réponse : hors agriculture, 141 364 000 personnes en avril 2015. Officiellement s’entend. Ce chiffre vient d’augmenter de 223 000 entre mars et avril. L’emploi repart ainsi depuis des mois, hors les sorties du marché du travail bien sûr. Mais comment ?

  • Baisse du taux de chômage ou de la population active occupée ? C’est là que le premier bât blesse, puisque le taux de chômage baisse à 5,4 % alors que le nombre de chômeurs ne bouge pas, à 8,4 millions de personnes et tandis que la population active totale augmente. Il y a donc baisse du taux de participation à l’activité, avec un pourcentage atteignant 62,8 %, contre 66 % avant crise. 3 à 4 % de la population américaine est donc sortie du marché du travail.
  • Blancs, Afro-américains ou asiatiques ? Question qui ne pourrait être posée en France, mais qui l’est aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, la population blanche est de 123 millions, avec un taux de chômage de 4,7 %. Les Afro-américains sont près de 20 millions avec un taux de chômage de près de 10 %. Quant à la population d’origine asiatique, plus de 14 millions de personnes, son taux de chômage est de 4,4 % à la dernière enquête.
  • Privé ou public ? La réponse est claire dans le tableau ci-dessus : le privé, puisque les actifs dans le secteur dit « government » ont baissé de 363 000 en un an. Pas de commentaire.
  • Biens ou services ? Services bien sûr, très largement. Pour un salarié du privé qui travaille dans les « biens », on en compte 5 dans les services. En un an, le secteur des biens a recruté 650 000 salariés, celui des services 2 700 000. Il n’est donc pas surprenant que la productivité baisse de 1,9 % en début d’année (chiffre annualisé), ce qui fait monter le coût unitaire du travail et pèse sur les profits.

Des salaires en hausse ? Toujours pas : + 2,2 % sur un an, donc autant en pouvoir d’achat (pas de hausse de prix sur un an), très peu alors que nous sommes en quasi-plein emploi. Derrière ce chiffre, les salaires des peu ou pas qualifiés sont donc figés.