Macron succession : avec Attal, Bayrou, Castex et Philippe

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 Macron succession : avec Attal, Bayrou, Castex et Philippe

Au Palais de l’Élysée, à l’aube.

Macron : Bonjour et merci d’être venus si tôt pour cette réunion entre nous, seulement. Vous savez ce qui nous réunit : préparer ma succession. Après les européennes, en regroupant les résultats, on a 37% pour le RN de Bardella et ses nouveaux amis,  33% pour la Nupes recollée, contre les 16% d’Hayer. Nous voilà, selon les sondages pour les législatives, avec 33% pour la Droite, 28 % pour la Nupes devenue Nouveau Front Populaire et 18% pour Renaissance. En juin 2027, Le Pen sera ici.

Castex : Oui, si la tendance se maintient. Changeons d’abord nos repères : inutile de prévoir l’économie dans trois ans, avec le chômage, le déficit budgétaire et l’inflation. C’est la politique nationale, même locale, qui domine. Parlons simple, aux gens.

Bayrou : Oui, tout dépendra des cantons. D’abord, les élections européennes ont montré que les programmes comptent moins que quelques phrases de quelques leaders dans le pays de chacun. Maintenant, nous passons tous au prix de l’essence qui a fait naître les Gilets Jaunes et aux herbicides et pesticides, interdits par le Parlement européen, qui ont fait rugir les paysans. Donnons-leur raison : tant pis pour les Verts urbains et aussi pour nous, qui n’avons pas vu ce qui se passe au quotidien.

Philippe : Oui, nous devons être dans le local, avec les gens. Finies ces « européennes », où on a voté par procuration : Bardella pour Le Pen, Hayer pour Macron, Glucksmann pour Rocard, Aubry pour Mélenchon. Que des absents et même un mort. Fini le G7. Aujourd’hui, il s’agit des villes et des campagnes.

Castex : Oui, préparons-nous à des combats Droite-Gauche, où nous sommes moins bons, pour que les Macronistes ne soient pas éliminés au premier tour. On parle de 500 duels sur 577 sièges sans nous ! Il faut dire de voter pour nous, contre Le Pen et Mélenchon, avec des chiffres concrets. Dans les têtes des patrons et aussi de leurs employés, dans les PME et les commerces des petites villes, le SMIC net à 1600 euros du Nouveau Front Populaire contre 1400 aujourd’hui, c’est la mort ! Il ne s’agit pas de Kiev ou de Gaza. Et avec l’extrême droite, les baisses de l’essence, du gaz et de la TVA, c’est aussi plus de déficit, de dette et des taux d’intérêt qui montent, mais moins. Acheter ou isoler une maison, changer d’auto, ce sera plus cher. Moins violent au début, mais plus dangereux après pour l’Europe.

Macron : Donc ?

Attal : Les deux extrêmes vont se purger puis se battre entre eux d’abord, et moins nous attaquer. Il faut profiter de ce début pour expliquer ce que nous faisons depuis cinq ans, qui marche lentement certes, mais sans drame. « Les autres », c’est le carnage des petits.

Macron : Donc ?

Castex : Donc il ne suffira pas de faire peur pour être élus, leurs programmes doivent être disséqués. Le ticket de droite est fait, avec Le Pen ici et Bardella à Matignon. A gauche, il y a au moins cinq Premiers ministres, donc pas de ticket, Mélenchon Président dépendant du vote du 7 juillet. Il y aura de terribles tiraillements à gauche, sur fond de crise financière avec leur programme économique et financier, et moins à droite, au début.

Macron : Donc ?

Philippe : Donc, il faut lancer d’ores et déjà une majorité présidentielle élargie, avec un ticket qui réunira trois partis : centre-droit, centre et centre-gauche et préparer un ou une Présidentiable. Avant, les tickets fonctionnaient mieux avec Macron-votre serviteur et Macron-Castex que maintenant, avec Macron-Borne puis Macron-Attal. Le pouvoir use : même les repoussoirs repoussent moins. L’extrême droite s’est dédiabolisée, comme protection contre la violence. La gauche avec plus de social-démocratie, hors LFI, veut une classe moyenne plus unie, mais plus pauvre.

Philippe : Oui, à nous de le dire et d’élargir notre offre politique. Il nous faut un programme précis et concret « pour vivre mieux en France et en Europe » en s’ouvrant à la droite et à la gauche de gouvernement.

Attal : D’accord ! Mais aujourd’hui, qu’est-ce qu’on dit pour le deuxième tour si nous n’avons pas assez de voix ? C’est nous qui allons déterminer les vagues de députés, donc la prochaine présidentielle.

Tous vers Macron : Entre RN et LFI, on dit quoi ?

Macron : Jamais une voix aux deux extrêmes, et on l’annonce !

Tous : Et entre un « non Ciotti » et un « non LFI » ?

Macron : Vert ou PS, et on l’annonce.

Tous : Et la succession ?

Macron : Mais on n’a parlé que de ça !

Tous : Ah bon !