La finance se trouve au croisement d’une révolution technologique et d’une révolution géopolitique, auxquelles sont venus s’ajouter les effets d’une pandémie : un mouvement tectonique redéfinit les acteurs et les organisations. Des opérations financières disruptives (prêter et emprunter des cryptos, etc.) sont le fait d’acteurs décentralisés (la DeFi, Decentralized Finance) qui redéfinissent les organisations. De nouveaux acteurs apparaissent : plateformes et « exchanges », néobanques, SPAC, etc. ainsi que de nouveaux outils : ICO, STO, IEO, NFT, etc.
Pour les banques la menace est celle des GAFAM plus que celle des Fintechs, par ailleurs toutes les monnaies sont menacées par la dollarisation. Les Etats doivent se frayer un chemin entre des risques que font apparaître de nombreux incidents juridiques et financiers, notamment des faillites, et leur volonté de ne pas prendre de retard dans la compétition monétaire.
Les banques françaises sont-elles vraiment robustes ? Le système bancaire central est vieux d’un demi-siècle. Les banques traditionnelles cherchent du sang neuf dans leurs filiales mais les GAFA et BATX semblent avoir des atouts imparables.
L’euro est irréversible, mais les économies qui le composent divergent : la BCE doit avoir plus d’outils et il faut en Europe des banques moins nombreuses et plus fortes. Il faut aussi développer l’e-euro, un euro « digital ». Les métavers sont une innovation de rupture qui crée de nouvelles activités, de nouveaux marchés et de nouveaux outils pour la finance.
Le système financier sera-t-il en mesure de financer les fonds propres des entreprises ? Il faut que les acteurs du capital-risque se professionnalisent et se dotent des outils nécessaires.