2017 a été l’année de grandes fractures et 2018 l’année du début de restructuration du monde : Etats-Unis moins présents, Chine omniprésente et zone euro présentable !
Pendant que Donald Trump tweete, Xi Jinping tisse lentement les routes de la soie, de chez lui jusqu’à l’Europe. Il peut prendre tout son temps, son ennemi américain jouant désormais surtout chez lui. Le Royaume-Uni a largué les amarres par rapport à l’Europe, pensant se rapprocher des Etats-Unis. Mais il doit le faire avec la Chine, tragique ironie de l’histoire. La zone euro va mieux, peu à peu et pas à pas. Au lieu de renforcer son unité pour « être plus fort ensemble », elle cède cependant à des sirènes populistes ou provinciales. Elle a pourtant une rare opportunité de développement et d’alliances devant elle, pour jouer sa partition par rapport aux Etats-Unis qui jouent solo ou à la Chine qui veut piloter les BRICS et les émergents. Mais, pour réussir, la zone euro doit s’unir plus, et d’abord Allemagne et France. Ce qui implique que cette dernière ait plus de croissance et des comptes mieux tenus. Tout dépendrait donc de la France pour sauver le monde ? Bien sûr que non. Mais plus que jamais quand même, maintenant que tout le monde la regarde. A elle de ne pas décevoir.