Kremlin : réunion avec Poutine pour « préparer » la Présidentielle française

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 Kremlin : réunion avec Poutine pour « préparer » la Présidentielle française

Vladimir Vladimirovitch Poutine (Premier ministre ou Président russe depuis 2000) : Bonjour, vous savez pourquoi je vous ai convoqués : pour déterminer les axes à suivre pour avoir la meilleure Présidentielle française, meilleure pour nous bien sûr. Nous devons capitaliser sur nos succès après les élections Trump puis Biden et notre bon résultat avec le Brexit. Mais nous devons savoir aussi que nos « amis » sont au courant de ce que nous avons fait et ont renforcé leurs systèmes de surveillance et de protection. Mais rien de prévu en contre-attaque ! Donc on y va.

D’abord, nous devons entretenir ces idées de complot, où tout ce qui se passe est manipulé par quelques-uns : toutes les « vérités officielles » sont alors les mensonges d’une petite minorité qui entend garder le pouvoir. Le complotisme est notre meilleur allié !

Ensuite, nous devons « extrémiser » toutes les positions : il faut rendre les politiques plus à droite, avec Zemmour ou à gauche, avec Mélenchon. Bien sûr, tous leurs électeurs ne les suivront pas, donc se diviseront plus, donc la « majorité présidentielle », quelle qu’elle soit, sera plus fragile et contestée.

Sergueï Viktorovitch Lavrov (ministre des affaires étrangères, depuis 2004) : Oui Président : « pour » la France, nous devons l’encercler : affaiblir les Américains et les Européens, soutenir nos anciens amis, turcs et algériens. Avec l’Ukraine, les Américains ont fini par comprendre que nous n’y voulons pas l’OTAN : ils ont si peur de la guerre ! Les Allemands refusent que les US lui vendent des armes : ils ont tant besoin de gaz. Et les Anglais ont dit qu’ils n’interviendraient pas : Chamberlin est revenu ! L’Ukraine ne fera donc que s’affaiblir et leur prochain Président sera un ami ! Notre Macron sera bien embêté, avec son « Europe puissance » !

Dimitri Kisselev (présentateur de la chaîne Rossiya) : Oui, Macron va voir que son « multi-latéralisme », en détachant les deux mots, pour qu’on comprenne qu’il a fait, lui, du latin…

Poutine et Lavrov : Rient

Kisselev : que son multi-latéralisme s’effondre de tous côtés, parce que nous sommes partout. Biden vient de dire qu’il pourrait se représenter, « si sa santé le permet », contre Trump, façon de dire que sa Vice-présidente Harris ne fait pas le poids. Donc Harris est hystérique et Biden gâteux ! Comme les Allemands auront plus besoin de notre gaz, l’Europe finira par admettre qu’il n’émet pas tant de CO2 que cela ! Et tous vont plus payer l’OTAN pour contrer… la Chine et dessiner l’armée européenne des quinze prochaines années ! Conclusion : les partis français vont plus se déchirer.

Poutine : Attaquez sur l’argent. Dites que la France est en faillite, que ses comptes sont faux : leur Cour des comptes le dit ! Répétez qu’à la BCE l’opposition monte contre Christine Lagarde : elle est accusée de trop soutenir son pays. Faites parler ceux qui veulent annuler la dette publique qu’a achetée la Banque de France. Dites que le SMIC va passer à 1500 euros net et la retraite revenir à 60 ans. Dites qu’ils veulent augmenter les impôts et supprimer l’héritage ! Faites peur !

Lavrov : Oui, jouons sur deux quinquennats : si Macron passe, il ne peut plus se représenter, mais nous perdons deux « idiots utiles » comme disait Staline : Le Pen et Mélenchon, trop d’échecs. Le PS et le PC vont faire faillite. Resteront : Zemmour, cet extrême-droite antimusulman, Jadot, ce vert antinucléaire et anti-armements et Pécresse, une droite traditionnelle catholique. Trois « idiots utiles », plus jeunes, pour la suite.

Poutine : Ce pays me surprendra toujours ! D’où ma question : on joue maintenant Le Pen, Pécresse contre Macron « contre les autres », ou Pécresse contre on ne sait qui, dans cinq ans ?

Kisselev : Pécresse peut gagner, donc je préfèrerais diviser plus aujourd’hui que demain. J’ai des histoires folles sur tous, des fuites nucléaires, des pollutions, scandales, drogue, fesse.

Poutine : Macron aujourd’hui, c’est cinq ans de troubles, Pécresse après, ce sera pire. Dans tous les cas, l’Europe saute.

Lavrov : J’y vais !

Kisselev : Moi !

Poutine : Puis on « pivote » vers l’Asie : merci Obama d’avoir quitté l’Europe. Et nous, à Vladivostok, celle « qui domine l’Orient » !

Lavrov : Si Macron est élu, il va s’épuiser sur l’Europe.

Poutine : En France, ils planifient l’économie à quinze ans, en politique, ils ne voient pas à quinze jours !

Lavrov et Kisselev: C’est…

Poutine : La démocratie !

Ils rient.