France : du sucré-salé aux programmes !

- Ecrit par

La fiscalité va jouer un rôle important dans les programmes de tous les candidats à l’élection présidentielle française pour deux raisons : elle peut d’abord différencier les propositions et nourrir de nombreux débats, elle peut ensuite « fonctionner » dans le cadre d’un quinquennat.

 

C’est alors que commence le déroulement des programmes par du « sucré », autrement dit par une baisse des impôts. Cette baisse est supposée donner assez d’allant à l’économie française pour lui permettre, et au-delà, de dépasser les effets négatifs sur la croissance que va impliquer le « salé », des baisses de dépenses publiques, notamment en termes d’embauche de fonctionnaires.

Bien sûr, ce subtil mélange va être différencié selon les positions, à droite ou à gauche. A droite, pour le « sucré », il s’agira plutôt de baisser les impôts sur les sociétés et de supprimer l’impôt sur la fortune, alors qu’à gauche il s’agira surtout de baisser l’impôt sur les revenus les plus modestes, voire de développer des impôts négatifs pour les ménages non imposables (aides à la personne pour les retraités). A droite, pour le « salé », il y a l’annonce de 100 milliards de baisse de dépenses publiques sur le quinquennat, tandis que la gauche veut s’en tenir au programme de réduction graduelle et de stabilisation de la dette prévu avec la Commission européenne.

On s’en doute, tout ceci sera compliqué dans le contexte européen et mondial, d’autant que ces décisions vont dans les deux sens, espérant bien sûr, au total, un effet positif sur la croissance et l’emploi.

Au fond, pour lancer un programme sucré-salé qui marche dans le temps imparti, il faut surtout de la crédibilité.