Un peu plus de croissance et un peu moins de chômage en France pour 2016, voilà qui est assez bon. Un déficit qui se réduit (peu à peu) dans le temps, avec une baisse (légère) des prélèvements obligatoires, voilà qui change et qui n’est pas mal non plus. 160 000 emplois nouveaux en 2016, voilà qui est mieux encore. Mais, pas d’inflation parce que le prix du pétrole baisse, ce qui soutient en fait le pouvoir d’achat, donc la consommation et donc la croissance : ce n’est pas encore remarquable.
Et des taux d’intérêt si bas, qui font que la France peut s’endetter (pour 2 milliards, n’exagérons pas) à 1,75 % à 50 ans, c’est bien parce que la croissance et l’inflation restent faibles, que la Banque centrale européenne achète chaque mois 12 milliards de dette française et que la zone euro tient, avec l’appui de l’Allemagne. Là non plus, ce n’est pas si remarquable.
C’est bien pourquoi le moral des Français reste lui aussi faible, voire baisse en janvier 2016, puis en février, puis en mars. Ce n’est pas que le pays va mieux et qu’il ne s’en rend pas compte. C’est peut-être parce que, pour lui, les « signes d’amélioration » n’en sont pas.