Les chiffres (provisoires) sont tombés : pas de croissance au 2ème trimestre 2014 pour la France, tout comme au 1er. En même temps, les prix de juillet ont baissé de 0,3 % et n’augmentent plus que de 0,5 % sur un an. Pas de miracle en économie : voilà six mois que la croissance française fait du surplace, que le chômage monte, qu’on parle de soldes monstres et de baisse des prix des produits alimentaires.
Comment comprendre ces chiffres ? D’abord, c’est l’économie mondiale qui ralentit : Etats-Unis et pays émergents. C’est alors l’Allemagne qui souffre (-0,2 % de croissance au 2ème trimestre), donc la zone euro qui cale.
Ensuite, ce sont les entrepreneurs français qui s’inquiètent et qui investissent moins pour le deuxième trimestre consécutif et ce sont les ménages français qui s’inquiètent et qui investissent moins dans leur logement pour le cinquième trimestre consécutif !
Pour s’en sortir :
– dangereux de parler de déflation, parce qu’il ne faut pas mettre la consommation en panne en inquiétant plus encore les ménages français,
– pas nécessaire de demander l’aide de l’Allemagne,
– la BCE va devoir intervenir devant une croissance européenne très basse et très peu inflationniste,
– et l’Europe aussi, avec des programmes de soutien et de modernisation,
– mais rien ne marchera mieux ici si nous ne faisons pas de réformes et ne menons pas plus de dialogue social.
Également publié dans Économie Matin.