La croissance américaine se poursuit, en plein emploi toujours sans inflation, avec des taux longs toujours plats (2,3% pour le dix ans), ceci marquant peut-être des inquiétudes sur la croissance future. Mais, en même temps, les bourses montent, le S&P 500 enregistrant le plus long rally de son histoire, depuis mars 2009 !
Ces dynamiques de la croissance économique et boursière ont à voir, certes, avec les taux bas, mais de plus en plus avec l’annonce de baisses fiscales. Sans que le processus politique d’acceptation soit achevé au Congrès, où deux textes voisins circulent, les baisses d’impôts prévues entre 2018 et 2022 seraient de près de 600 milliards de dollars pour les personnes, 500 pour les entreprises, avec des rentrées de 150 pour les taxes internationales (rapatriement des profits), soit au total un creusement de 950 milliards de déficit sur cinq ans.
En même temps, la politique monétaire va accompagner le mouvement, après la hausse de 0,25% en décembre, la dernière de Janet Yellen. L’idée est toujours de continuer, avec des hausses des taux qui resteraient accommodantes. La question de 2018 sera donc celle de leur nombre, entre 2 pour aider autant que possible, en attendant de voir l’inflation « dans le blanc des yeux » et 4, si la politique fiscale soutient fortement l’activité. Disons 3 !