Il ne fait pas bon, en France, d’être chômeur et d’avoir plus de 50 ans.
Pour les demandeurs d’emploi de catégorie A, libres immédiatement pour un emploi à temps plein, ils sont 921 000, soit 26,3% des 3 508 100 de la catégorie dans son ensemble. Sur un mois, en mars 2017, leur nombre a augmenté de 1,1% et de 3,7% sur un an. Ce sont ainsi 440 000 femmes de plus de 50 ans qui cherchent en emploi contre 481 000 hommes, mais elles sont 5,3% de plus sur un an, contre 2,3% pour les hommes. Pendant ce temps, les chômeurs de moins de 25 ans sur un an sont 481 000, soit -5,8%, et ceux entre 25 et 49 ans 2 106 000, soit -1,6%.
La situation est pire pour les chômeurs de catégories B (en recherche d’activité réduite courte) et C (en recherche d’activité réduite longue). Sur un an, pour les moins de 25 ans, le nombre de chômeurs de catégories B et C a baissé de 4%, augmenté de 4% pour les 25-49 ans et de 10% pour les 50 ans et plus. Pour eux, plus le temps passe, plus leur situation se détériore, car ils s’éloignent de l’emploi. Pas de solution sans plus de formation, et au plus vite. Pas de solution non plus sans une façon de partager la baisse des salaires entre le chômeur et l’assurance chômage, au-delà des solutions de « transmissions de savoirs » qui sont proposées. La révolution technologique met très à mal les savoirs antérieurs et déprécie l’expérience comportementale : c’est elle qu’il faut valoriser et qui fera la différence, précisément dans la révolution technologique en cours.