La croissance de la zone euro s’établit, au 3ème trimestre 2016, sur une trajectoire de +1,6%. C’est un bon début, à continuer. Mais comment expliquer ce chiffre ?
En fait, il s’agit de l’addition d’une consommation des ménages en zone euro qui se renforce peu à peu, en liaison avec la baisse (lente) du taux de chômage, et de l’amélioration (forte) des exportations allemandes. Les indicateurs Markit montrent bien que l’activité s’améliore nettement en Allemagne, aux Pays Bas et en Espagne plus, désormais, en France (mais pour des raisons encore fragiles). L’Italie continue d’avancer, toujours très lentement.
Au total, cette progression de la zone euro à deux vitesses, consommation plus exportations, pourrait se poursuivre. D’ailleurs, la Banque centrale européenne prévoit une montée lente de l’inflation. Mais tout dépend des deux ingrédients de cette croissance : la baisse du chômage pour la consommation et les exportations allemandes, autrement dit la croissance chinoise. Rien n’est donc acquis.