La bourse américaine s’inquiète des déboires du Président Trump avec le Congrès et les médias.
Depuis le licenciement du Directeur du FBI (James Comey), viennent des rumeurs d’impeachment, plus la nomination d’un procureur spécial, Robert Mueller, ancien patron du FBI, pour poursuivre l’enquête, plus une pétition demandant sa destitution. Tout ceci inquiète, et donc freine la dynamique des mesures attendues, dont surtout la baisse des impôts. Qui dit baisse des impôts, plus taux bas, plus reprise dit montée des profits donc de la bourse… sauf si le processus s’arrête.
C’est le risque de contagion mondiale qui s’ouvre. Au Brésil, le président Michel Temer est actuellement mis en cause dans les ramifications d’une affaire de corruption, celle-là même qui avait suscité la destitution de la Présidente Dilma Rousseff. L’indice de la Bourse Brésilienne, le Bovespa, a chuté de plus de 10% en fin d’après-midi le 18 mai et le reais a abandonné plus de 6%. Et après ? L’Afrique du Sud du Président Zuma ?
Le risque est celui des nouvelles questions des marchés financiers. Ils peuvent se mettre à vouloir défaire ce qu’ils ont fait. Dans quels pays les responsables sont-ils menacés d’une « opération mains propres » mondiale ? Wikileaks va-t-il reprendre du service ? Si le dollar baisse, qui continue de gagner et de perdre, sachant par exemple que l’euro monte ? Les sociétés présentes aux Etats-Unis, au Brésil ou ailleurs… vont-elles souffrir ?
Les marchés financiers descendent toujours plus vite qu’ils ne montent. Ils vont aujourd’hui refaire leurs calculs de croissance, de baisses attendues de la fiscalité, et donc de montée des profits. Sans aller vers les scénarios du pire, qu’ils adorent, il est sûr au moins qu’ils vont cesser de rêver. En bourse, le charme Trump est rompu.