Austérité, j’écris ton nom pour que les Français sachent ce qu’ils vivent et qui n’est pas l’austérité.
Austérité, j’écris ton nom pour qu’ils se comparent à leurs voisins proches et lointains et comprennent qu’ils doivent faire des efforts pour maintenir l’essentiel de leur niveau de vie, de plus en plus menacé.
Austérité, tu es utilisée ici à tort et à travers, preuve de notre inquiétude sur l’avenir et d’une vraie méconnaissance de ce que l’Europe permet, en mobilisant les énergies, et de ce qu’elle ne peut plus laisser passer, en reculant toutes nos promesses d’ajustement des déficits publics.
Austérité, les autres t’ont vécue dans leur chair, Espagne ou Italie, Grèce ou Portugal. Et ils en sont sortis plus forts. Aujourd’hui, ils peuvent conduire la nôtre, toute relative, à être bien plus dure que prévu, au risque de violentes tensions sociales. Prenons les devants et ne nous cachons pas derrière les mots. Echangeons la « modération salariale et des revenus » contre le « dialogue et le partenariat social », autrement ce sera bien pire.