Actions ou obligations : that is the question

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 Actions ou obligations : that is the question

Deux logiques divisent le monde : celle des actions, du profit et de la croissance, ou bien celle des obligations, de la dette et de la désinflation. Où sommes-nous en France ? Où allons-nous ?

Les pays actions (Etats-Unis et Angleterre en tête) ont des économies de marché classiques. La croissance est l’objectif central et mène l’emploi. Les écarts de revenu et de patrimoine y sont vus comme un moyen pour l’atteindre. Pas de surprise s’ils mettent les fonds de pension en actions au cœur de leur dynamique de croissance et de leur pacte intergénérationnel.

Les pays obligations n’ont pas de fonds de pension ou bien ces fonds sont investis en obligations. Une croissance peu inflationniste y est l’objectif central, de façon à ne pas faire gonfler la dette publique et ne pas perdre en compétitivité. Les écarts de revenu et de patrimoine sont suivis de près.

Actions : croissance par le profit, au risque des inégalités et des cycles boursiers. Obligations : croissance peu inflationniste, sérieux budgétaire et modération salariale, au risque d’une croissance faible mais régulière.

La France n’a pas choisi. Elle n’a pas de fonds de pension, veut de la croissance, éventuellement inflationniste, mais pas d’inégalités. Elle épargne en obligations surtout publiques, mais sans demander à l’Etat d’être sérieux. Alors : être ou ne plus être ?