Sources : Moody’s, Wikipédia, Boursorama
Moody’s a décidé le 18 septembre de dégrader la note de la France en la faisant passer à Aa2. Cela faisait quelques mois qu’elle avait la note supérieure, Aa1, mais avec une perspective négative. Moody’s devait donc trancher : enlever la perspective négative, ou abaisser. Abaisser a été son choix.
Voilà donc la France réévaluée, ou dévaluée, et ceci pour deux raisons :
- la faiblesse de sa croissance à moyen terme d’abord, qui peut s’étendre jusqu’à la décennie selon l’agence de rating,
- le haut niveau de dette du pays, compte tenu de cette croissance faible et de ces contraintes institutionnelles et diplomatiques, toujours selon elle.
De fait, la croissance française est bloquée à un peu plus de 1 %, avec une réduction encore différée de son déficit budgétaire. Pendant ce temps, il n’est pas sûr que les conditions soient toujours porteuses, avec un euro plus élevé et des taux longs attirés vers le haut par ceux des Etats-Unis, avec plus de volatilité.
Cette dégradation va renchérir la dette, ce qui ne se voit pas encore compte tenu du fait que la note vient juste d’être attribuée et, au moins autant, du fait de la profondeur et de la liquidité du marché, dans lequel la Banque centrale européenne va largement puiser. Au total, la dégradation n’est pas une surprise et sa traduction financière n’a pas encore vraiment eu lieu.