2024 : quels douze mois ?

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 2024 : quels douze mois ?

Janvier : samedi 13, ce seront les élections présidentielles à Taïwan. Il est clair que le résultat sera partout scruté. Il y aura un indépendantiste (à la suite de la Présidente actuelle) contre un candidat ouvert à un rapprochement avec la République populaire de Chine, plus un troisième pour tout simplifier, surtout si cela fait le jeu de Pékin.

Février : on devrait avoir la décision de la Chambre américaine des représentants sur le bouclage du budget, avec le financement prévu pour l’Ukraine, Israël, sans compter Guyana qui pourrait s’ajouter à la liste, en butte à un Venezuela en quête de diversion. L’argent est le nerf de la guerre, mais les guerres sont devenues et plus chères, et plus nombreuses. Alors : on fait faire la paix, faute de quoi acheter des munitions, ou on fait défaut ?

Mars : le 4 mars, mais cette date reste évidemment très provisoire, devrait être connu un verdict sur (seulement) quatre des charges contre Donald Trump, avec 56 ans de prison à la clef. Il pourra s’en gracier s’il est condamné, et élu bien sûr. Avec les autres procès en cours…

Avril : le premier du mois devrait disparaître la vignette verte collée sur votre parebrise, qui attestait du paiement de l’assurance. C’est écologique dit-on, vérifié électroniquement par la police ajoute-t-on. On verra alors si l’invisible crainte de la vérification remplace la visible de l’affichage.

Mai : le 7, Emmanuel Macron fête les deux premières années de son deuxième, et dernier, mandat, plus la fin de son premier, et dernier, septennat. Encore des mois de supputations pour savoir qui va lui succéder, après le seul combat de gladiateurs qui passionne les électeurs, devant leurs écrans : Mélenchon ou Le Pen ? Le dernier de cette série, en tout cas.

Juin : du 6 au 9 juin 2024 auront lieu les élections de 720 députés européens, dont 81 pour la France. Dans les mois précédents, on entendra donc tout, depuis ceux qui veulent renforcer l’Union à ceux qui veulent en raboter les pouvoirs. L’euro pourrait en pâtir, en plein ralentissement prévu de la zone. Mais il n’est pas évident que le sentiment antieuropéen soit très puissant, en pleines guerres, tandis que les effets du Brexit sur le Royaume Uni devraient freiner les ardeurs de quitter l’Union et plus encore l’euro.

Juillet : 18 juillet, fin de la primaire républicaine et « découverte » du nom du candidat. Trump ? On ne parle que de lui, avec quelques esquisses de son programme : mur avec le Mexique, interrogations sur la protection de l’Otan en Europe, idées fortes sur les rapports avec la Chine et les pays arabes, sans compter ses tendances isolationnistes. Tout ceci, avec Trump, risque d’être plus rapide que subtil.
Le 26 : début des Jeux olympiques en France, où l’on s’attend à ce que tous les records de critiques soient battus.

Août : 22 août, ce sera la même histoire pour les Démocrates. Biden sera-t-il le candidat ? Fragile et inquiétant avec ses pertes de mémoires, mais il est perçu comme le seul pouvant battre Trump… si jamais il se présente. Est-ce un choix ou la vengeance d’un milliardaire vexé, qui entraîne l’ultime combat d’un vieux démocrate ? Où est donc passée la stratégie de la première puissance du monde ?

Septembre : le 1er, pour des raisons de pollution, les véhicules classés Crit Air 3 ne pourront plus circuler dans une ZFE (Zone à Faible Émission). On compte ainsi 317 000 véhicules concernés pour Aix-Marseille : ça promet ! A la rentrée, l’uniforme scolaire devrait aussi être testé dans certains établissements. On attend les réactions des maires sur les lieux choisis, des stylistes sur les coupes retenues, des coloristes sur les teintes et, peut-être, des syndicats. Qui sait ?

Octobre : de nuit, on pourra, en train, aller à Berlin chaque soir depuis Paris (un retour est prévu). 14 heures quand même, mais moins cher grâce à des subventions de la SNCF et de la Deutsche Bahn et à la modernisation d’anciens wagons autrichiens. C’est le slow travel, de plus en plus à la mode, avec la sobriété. Nous rejoignons le temps des pèlerinages.

Novembre : le 5 novembre, c’est le jour de l’élection présidentielle américaine. Le soir, on saura les résultats en termes de nombre de voix. Viendront alors les premières contestations, avec leurs cortèges d’experts et d’avocats.

Décembre : ce 2024 qui s’achève aura de bonnes chances d’avoir été l’année la plus lourde de (graves) conséquences du début de ce siècle. On les découvrira plus tard, mais rien ne presse. Bonne année en attendant !