DES EMPRUNTS PUBLICS A 100 ANS POUR PAYER LA PANDEMIE
Aujourd’hui, les économies s’effondrent partout et sans bombes, avec leurs cortèges de faillites, de chômage et d’explosion des déficits budgétaires. Nous avons trois possibilités
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Aujourd’hui, les économies s’effondrent partout et sans bombes, avec leurs cortèges de faillites, de chômage et d’explosion des déficits budgétaires. Nous avons trois possibilités
A la suite de politiques de Quantitative Easing, l’ensemble des banques centrales du monde se trouvent dans un corner.
Les grands pays, Etats-Unis et Europe en tête s’endettent à des prix extrêmement faibles permettant aux petits pays de faire de même. Mais cet argent « facile », s’il n’est pas utilisé pour faire des réformes, se transformera en piège.
Alors : faut-il s’embêter pour augmenter les impôts et réduire les dépenses publiques, ou bien s’endetter plus et en profiter, ou encore diminuer le déficit grâce à la baisse des taux ?
Les gilets jaunes sont partout, de la rue aux plateaux télé, mais ils ne viennent pas discuter aisément avec le pouvoir central. Refus du dialogue, crainte d’être récupérés par les politiques, ces maîtres du langage énarchique, ou bien difficulté à proposer une liste cohérente de revendications ? Un peu de tout sans doute. Mais avec un incroyable écart entre les nombreuses critiques qu’on entend et la rareté des solutions pratiques, ou plutôt avouables, qu’on nous propose. Car ces « problèmes actuels » sont, en fait, très vieux.
Des taux d’intérêt trop bon marché : voilà le risque ! Selon la Banque de France, en 2014, entre 2 et 3% des petites et moyennes entreprises et autour de 1% de l’ensemble formé par les grandes entreprises, entreprises de taille intermédiaire et holdings, s’endettent à des taux trop bas par rapport à leur risque. Pour les grandes entreprises et les holdings, 10% des crédits auraient été accordés « à des taux particulièrement bas ». Magie des chiffres : 1% du nombre, c’est 10% des montants !
Non, il faut l’encadrer, disent la Banque de France et Bercy. Oui, il faut laisser faire, dit le secteur privé. Soyons sérieux, dit l’Insee, serein : c’est plus d’un rattrapage et d’une compensation de marges insuffisantes qu’il s’agit. Il faut faire attention quand viendront les hausses de taux d’intérêt, sans plus. Les enjeux de ces analyses opposées sont majeurs, dans un contexte mondial toujours plus concurrentiel.
Le double de 2017 est à vendre ! 1 000 milliards de dollars de dette publique en 2018 et en 2019, le double des 500 de 2016 ! 800 milliards par mois ! La rupture est flagrante par rapport à la diminution régulière depuis le maximum de 2010 à 15 000 milliards, au pire de la récession. Au total, le Trésor américain doit aujourd’hui 20 trilliards de dollars, 20 000 milliards, soit 106% du PIB américain. Il ne cesse de s’endetter, et double même l’allure, au plus haut de son cycle de croissance !
7 mai 2017 au soir : nous aurons un ou une nouveau(elle) Président(e). Après 10 chiffres pour éclairer le débat (notre newsletter précédente), voici 8 mots pour aider à l’interpréter.
7 mai 2017 au soir : nous aurons un ou une nouveau(elle) Président(e). Peut-être qu’avant, un débat naîtra sur les programmes, Revenu universel, sortie de l’euro… au-delà des « affaires » qui nous occupent ! Pour s’y préparer, voilà 10 chiffres !