Emmanuel Macron chez Sigmund Freud
Emmanuel Macron : Bonsoir Docteur ! Sigmund Freud : Bonsoir Monsieur Macron, que me vaut l’honneur ? Emmanuel Macron : Voyons, tout l’honneur est pour moi !
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Emmanuel Macron : Bonsoir Docteur ! Sigmund Freud : Bonsoir Monsieur Macron, que me vaut l’honneur ? Emmanuel Macron : Voyons, tout l’honneur est pour moi !
La Newsletter (LN) : Bonjour Monsieur le Président, vous pensez gagner votre deuxième présidentielle le 7 mai prochain ?
François Hollande (FH) : Bien sûr que oui, grâce à la finance !
François Hollande : Allo, François Hollande à l’appareil. Nous ne nous connaissons pas, cher Donald (si vous me permettez), bientôt peut-être. Donald Trump : Sure. A quoi puis-je vous être utile, pour autant que je puisse l’être à un socialiste français !
Vienne, deux heures du matin. Quelqu’un frappe à la porte.
François Hollande
Merci de me recevoir, Docteur, à cette heure où personne ne me suit plus.
Je n’en puis plus !
Docteur Freud
Ne me suit plus/je n’en puis plus : je vois.
Je vous en prie Président, allongez-vous ! Parlez-moi.
Monsieur l’animateur de la Première internationale,
Vous dites que je vous désespère, ceci est réciproque. J’écris en effet à l’auteur de l’Adresse inaugurale de l’Association internationale des travailleurs de 1864, pour bien montrer qu’un siècle et demi a passé depuis. Je n’ai jamais été marxiste, le Parti socialiste n’est pas un parti ouvrier, et je comprends de plus en plus pourquoi.
Monsieur le président,
Je vous écris ce mot, car vous me désespérez. Au début, cette « finance sans visage » qui était votre « seul ennemi » m’avait intéressé. J’avoue. Bien sûr, j’aurais préféré quelque chose de plus courageux : « capitalisme financier cosmopolite », « monopoles bancaires internationaux » par exemple. Je suis pourtant bien placé pour le savoir : quand on ne nomme pas son ennemi, c’est qu’il ne l’est pas vraiment.
Pourquoi ? C’est tout simple : parce que l’emploi ira mieux fin 2016. La fameuse « courbe du chômage » qui doit s’inverser pour légitimer mon retour devant les électeurs l’aura fait, surtout en faveur des jeunes. Donc je me représente.
Cher François,
Ne pense surtout pas que ma jeunesse à l’Est m’a rendue insensible ! Je sais que la gestion du Parti socialiste français, le seul grand parti au monde qui cite encore mes compatriotes Marks et Engels, plus un soupçon de Keynes il est vrai (la « nouvelle cuisine française », je suppose), doit être une épreuve.
Liebe Angela
Je t’écris pour échanger vraiment. Ces réunions à Bruxelles m’épuisent. Impossible de faire le moindre humour ni d’esquisser la moindre tactique afin de subdiviser pour régner, comme j’aimais tant le faire au PS. Et tout est en Anglais ! Donc je te parle « cash ».