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Etats-Unis : reprise toujours lente, la Fed joue les prolongations et le silence Les chiffres de croissance américaine continuent d’être favorables, mais toujours jugés trop lents. La question reste celle de la normalisation de la politique américaine, les marchés financiers traquant toute inflexion de langage. En fait, il y a aura bien une réduction de l’achat de bons du trésor mensuels, plutôt début de l’année prochaine ET selon la conjoncture (taux de chômage encore élevé et inflation faible)…Par ailleurs, des tensions politiques demeurent. Ce qui surprend c’est le silence officiel sur la dérive des taux longs, désormais 100 points de base au-dessus des taux allemands. La double dérive du déficit américain et de la faiblesse du dollar par rapport à l’euro se paye…en silence.

Zone euro: désinflation ou déflation, là est la question

La zone euro avance toujours lentement et consolide son double discours : les taux resteront bas, de
façon à ce que la reprise devienne plus solide et les banques doivent se
renforcer, en liaison avec la construction de l’union bancaire. Danielle Nouy
vient d’être nommée pour la surveillance de l’entité européenne (elle doit passer
devant le Parlement, pas de problème anticipé de ce côté).
Les taux négatifs sur les dépôts sont toujours annoncés pour montrer que la BCE a des armes pour la
croissance et pour éviter tout risque de déflation…
mais
personne n’y croit vraiment (sauf détérioration subite). En revanche, silence,
là aussi, sur un LTRO spécial PME.
La France veut avancer sur une Europe fiscale, mais elle est bien seule…
La hausse du Salaire minimum horaire allemand est autant politique qu’économique :
elle aidera à la formation du gouvernement (pas encore là !) et concerne un
salaire horaire essentiellement dans les services, avec des emplois très
fractionnés.

France : croissance toujours sous pression et boîte de Pandore fiscale

Les
nouvelles économiques ne sont pas bonnes
: emploi, fermetures d’entreprises, tensions
sociales – la baisse des encours de Livret A renvoie peut-être à une
détérioration récente du pouvoir d’achat des catégories les plus modestes,
sachant que l’annonce de la baisse technique de la rémunération est dans l’air.
Comment soutenir la consommation, avec un revenu net qui est, au mieux, plat,
si on ne baisse pas le taux d’épargne ? Il faudra répondre un jour à cette
question.

La surprise est la «mise à plat de la fiscalité française ». On sait que cette
fiscalité est complexe, politique… et globalement trop élevée. Mais ouvrir le
débat, c’est ouvrir la boîte de Pandore : en économie, c’est d’abord le poids
fiscal qui importe, avant ses modalités. Et ce poids étant trop élevé, il
devrait donc y avoir des ajustements – sans doute en faveur des entreprises et
en défaveur des ménages. Pas simple. Le risque, pour faire passer la mesure
(CSG ?) est de renforcer encore la progressivité de l’impôt, en faveur des TPE et
entreprises innovantes d’un côté, des ménages modestes de l’autre. Les tensions
n’ont pas fini de monter, sachant que l’essentiel n’est pas abordé : la baisse
de la dépense publique.


Deloitte

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