-Le chiffre de la croissance française, une hausse du produit intérieur brut (PIB) de +0,5% entre avril et juin, vous a-t-il surpris ? -Oui, j’attendais 0,2 ou 0,3% maximum. La croissance vient d’abord de la consommation, qui se redresse. Il avait fait froid au début de l’année, ce qui avait pesé sur les dépenses des ménages. Leur confiance va à peine mieux, mais au moins elle ne se détériore plus. En outre, certains ménages ont préféré faire des achats plutôt que de laisser leur argent sur des comptes à terme qui ne rapportent rien. La très faible inflation, et même des baisses de prix pour certains produits, constitue une autre incitation à la dépense et a « tenu » le pouvoir d’achat des ménages.Ensuite, les entreprises ont reconstitué leurs stocks. L’an passé, le déstockage avait fait perdre 1% du PIB. Cette année, les entrepreneurs se disent que les choses s’améliorent quand même. Enfin, l’investissement décélère moins qu’avant. Quant au commerce extérieur, il est à l’équilibre, autrement dit il ne pèse plus sur la croissance
Le Temps