Du rififi à la banque centrale européenne (suite)

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C'est du jamais vu : les responsables de la banque centrale européenne, la BCE, ne sont visiblement pas sur la même ligne.

 

Plus exactement, leur chef, Mario Draghi, s’est montré trop optimiste le 27 juin à Sintra. Sintra, c’est le lieu où se réunissent les experts autour de la BCE. Alors, dans son discours introductif, Mario Draghi a fait part de son optimisme sur la croissance et sur la remontée des prix. Il voulait dire que, bientôt, l’objectif de 2 % de la BCE en matière d’inflation serait atteint.

Patatras ! Les membres du groupe et les marchés financiers ont immédiatement pensé que la BCE allait remonter ses taux et réduire ses achats de bons du trésor. En quelques heures, les rendements obligataires se mettent à monter. Depuis, ils ont presque doublé pour l’Allemagne et augmenté de moitié pour la France. En continuant comme ça, le prix de la dette française va augmenter d’un point de PIB !

On comprend donc les interrogations et les inquiétudes. Tous les responsables de la BCE ont alors essayé de faire machine arrière. Mais seulement Mario Draghi peut apaiser les esprits quand il dira précisément, après les vacances – au plus tard, comment il va réduire un peu ses achats de bon du Trésor. Il faut faire revenir le calme. Mais l’optimisme de Monsieur Draghi a coûté cher ! Il y a eu, et il y aura, du rififi à la BCE.