Plus de croissance, moins d’inflation, encore et toujours

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La BCE ne change pas son message : achats de 30 milliards de bons du trésor jusqu’en septembre et « au-delà si nécessaire », taux maintenus « well past the horizon of the asset purchases ».

 

Mais Mario Draghi note cependant que « les tensions sur les prix d’origine intérieure… ne montrent pas encore de signes convaincants de remontée durable. Dans ce contexte, la volatilité récente du taux de change constitue une source d’incertitudes, qui doit être surveillée au vu de ses éventuelles implications pour les perspectives de stabilité des prix à moyen terme ». En clair, la vive remontée de l’euro n’est pas bienvenue… au moment même où Steven Mnuchin s’exprime ! On comprend la réaction, directe, de Mario Draghi, qui a accumulé 4,5 trillions d’euros pour que la machine reparte plus vite, et l’inflation avec.

Mais, en même temps aussi, la BCE publie les prévisions assez favorables des professionnels de la finance : l’inflation irait à 1,5% en 2018 (croissance à 2,3%), 1,7% en 2019 (croissance à 1,9%) et à 1,8% en 2019 (croissance à 1,7%). A long terme, les prévisionnistes professionnels annoncent ainsi 1,9% d’inflation, pour 1,7% de croissance. Les anticipations d’inflation remontent donc un peu, mais dans un contexte de reprise modeste et de chômage persistant (7,5%). Pas tout à fait ce qui est recherché.